« Il est des blessures invisibles qui feront toujours partie de nous. »
Attention, mention de : pédocriminalité, viol, mutilation, grossophobie, tentative de suicide, troubles du comportement alimentaire, mort.
« J’ai été un enfant cactus, trop repoussant pour l’amour. Mais cet enfant est partir désormais il est retourné dans sa serre. Mais il n’a pas oublié de me laisser un souvenir ineffaçable, impérissable. En son honneur, pour masquer ce douloureux souvenir, j’ai inscrit sur ma peau un cactus. » – L’enfant Cactus
(Tattoo par Jody Boucard)
« Avec mes troubles du comportement alimentaire, j’ai arrêté de regarder les parties du corps que j’aimais. C’était le cas de ma poitrine, je l’ai donc tatouée, comme piqure de rappel. Ça me permettait de moins prêter attention à mon ventre et mes hanches que je détestais tant. »
– Laure
(Tattoo par Plume de Chat)
« Mon corps c’est mon journal intime. Il y a ces cicatrices que je ne choisi pas, ces marques, ces tâches, puis il y a ces dessins, ceux que je choisis. C’est un journal intime, j’y écrit pour ne jamais oublier jusqu’à la mort » (Tattoo par Carishna)
« J’ai des troubles psychiques qui ont entraîné automutilation et tentatives de suicide. Je suis passée par le tatouage pour embellir ce corps que je n’ai pas choisi. J’y ai trouvé mes limites de douleurs, d’énergie et de consentement. »
– Ivypassenger
(Tattoos par Yam Sree et Freaky Family)
« J’ai toujours eu du mal à accepter mon corps, me sentant plus vivante en tant qu’ame ; il me paraissait lourd et encombrant. Je me suis fait tatouer Ad Astra, qui veut dire « Vers les étoiles », pour me rappeler chaque jour que nous sommes tous nés des étoiles et qu’un jour, nous y retournerons. Ce tatouage m’aide à apprivoiser un peu plus mon corps, qui me permet de découvrir le monde avant de retourner à nos origines. » – Le boudoir d’Ostara
(Tattoo par Atypic Studio)
« J’ai eu des troubles du comportement alimentaire important qui m’ont fait prendre 30kg en deux ans et ont amené de la dysmorphie corporelle. Je ne me reconnais plus quand je me vois, mais j’aime voir ces tatouage gravés sur mon corps qui accompagnent mes nouvelles formes » – Psalem
(Tattoo par Tulipe la machine infernale)
« Je me suis fait ce 2eme tatouage en février 2019, après le décès de ma mère. C’était une femme très dure qui m’a créé beaucoup de TCA. Son décès m’a beaucoup affecté et j’ai pris 30kg en moins de 6 mois. J’avais besoin de l’honorer, car c’était ma mère, mais aussi de me réapproprier mon corps déformé par le deuil, et le traumatisme. »
– Inola
(Tattoo Hector Moren)
« Cette branche de lavande, ça représente comment mon père a failli mourir a cause d’une coupure a cet endroit. Cette expérience m’a traumatisée et je la laisse encrée en moi. » – Clémence
(Tattoo par Pink Death Tattoo)
« Tout ces tatouages recouvrent mes cicatrices, celles de mes 14 ans, entre viol, violences physiques et mentales. Ça les fait s’effacer un peu. Je l’affaiblit, je m’affirme, et tous les symboles importants pour moi prennent place sur les cicatrices qu’IL m’a laissées. »
– Zed
(Tattoos par Othmane Loulidi et Julien Versi)